Cancers colorectaux : rendre efficaces les traitements par immunothérapie
Contrairement à d’autres formes de cancer, les cancers colorectaux ne répondent généralement pas aux traitements par immunothérapie. Mais une piste se dessine : il semble en effet que certains traitements anti-cancéreux modifient l’environnement immunitaire des tumeurs, favorisant ainsi l’action de l’immunothérapie. L’objectif de ce projet est de démontrer qu’une combinaison de traitements pourrait être la clé du succès de l’immunothérapie dans le cancer colorectal.
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Le cancer colorectal est un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers

Véritable problème de santé publique, les cancers colorectaux figurent parmi les cancers les plus fréquents (le 2ème chez la femme et le 3ème chez l’homme) et les plus meurtriers (50% de décès). Ils sont généralement diagnostiqués trop tard : 20 à 25% des patients présentent déjà des métastases au moment du diagnostic.
Comment fonctionne l’immunothérapie ?
Les traitements par immunothérapie nécessitent que la tumeur soit reconnue et infiltrée par des lymphocytes, les cellules du système immunitaire. Mais lorsque c’est le cas, la tumeur se défend, et induit généralement, via un système de check-points, une paralysie des lymphocytes. Cette paralysie est responsable de la progression du cancer. Grâce à un traitement bloquant les check-points immunitaires, l’immunothérapie va lever cette paralysie et restaurer l’activité des lymphocytes afin que la tumeur soit détruite.
Faible efficacité de l’immunothérapie dans les cancers colorectaux
Si certaines tumeurs répondent très bien à l’immunothérapie, ce n’est pas le cas de la majorité des cancers colorectaux (95%), généralement très peu reconnus par les lymphocytes. Une étude réalisée dans le Service d’oncologie médicale des Cliniques universitaires Saint-Luc, en collaboration avec l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) à Paris, a déjà pu mettre en évidence que certains traitements préopératoires (chimiothérapies, thérapies ciblées, radiothérapie) pouvaient modifier l’environnement immunitaire de ces tumeurs, rendant ainsi les tumeurs plus sensibles à l’action de l’immunothérapie.
Une combinaison thérapeutique gagnante
2 études cliniques, combinant une immunothérapie à des traitements de chimiothérapie, radiothérapie ou une thérapie ciblant le cancer colorectal, sont actuellement en cours aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Afin de comprendre au mieux l’impact de l’immunothérapie combinée à ces différents traitements anti-cancéreux, et de pouvoir découvrir d’éventuels marqueurs prédictifs de son efficacité, ce projet de recherche prévoit la collection de plusieurs centaines de biopsies tumorales et d’échantillons de sang des patients inclus dans ces études. L’infiltrat immunitaire et le profil génétique de la tumeur (ADN et ARN) seront étudiés et comparés à l’efficacité du traitement.
