Mieux comprendre l’efficacité de la chirurgie de l’obésité dans le traitement du diabète de type 2
L’obésité constitue le principal facteur de risque du diabète de type 2. La chirurgie bariatrique (ou chirurgie de l’obésité) est reconnue comme un traitement efficace du diabète de type 2. Les mécanismes de cet effet bénéfique sont cependant mal connus. Cette étude vise à mieux les comprendre, et à se pencher en particulier sur le rôle du muscle squelettique.
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Le diabète de type 2 touche 5 à 10 % de la population belge
Le diabète de type 2, favorisé par l’excès de poids, a fortement progressé ces dernières décennies. Il résulte à la fois d’une résistance à l’insuline de ses organes-cibles (muscle squelettique, foie, tissu adipeux), et de l’épuisement de la sécrétion d’insuline par le pancréas. L’insuline est l’hormone qui permet de diminuer et de contrôler la glycémie (taux de sucre dans le sang). Ces mécanismes d’insulino-résistance et d’insulino-sécrétion conduisent à une élévation chronique de la glycémie. Non contrôlée, celle-ci entraine des complications pouvant mener à la dialyse, à la cécité, à l’infarctus du myocarde et à l’amputation du pied.
Chirurgie bariatrique et rémission du diabète de type 2
La chirurgie bariatrique (ou chirurgie de l’obésité) a démontré son efficacité dans le traitement de l’obésité, mais aussi du diabète de type II, en raison de taux de rémission spectaculaires allant de 50 à 80%. En effet, l’insulino-résistance et l’insulino-sécrétion s’améliorent suite à une intervention bariatrique, mais les mécanismes impliqués sont encore mal connus.
Des études récentes montrent que le muscle, un organe-clé dans le métabolisme du glucose, sécrète des protéines appelées « myokines ». Certaines de celles-ci influencent le maintien de la glycémie, la résistance à l’insuline du muscle et la sécrétion d’insuline par le pancréas. En conséquence, les chercheurs formulent l’hypothèse que la chirurgie bariatrique modifie profondément les myokines sécrétées par le muscle, et que ces modifications contribuent directement à l’amélioration du contrôle de la glycémie, de la résistance à l’insuline du muscle et de la sécrétion d’insuline par le pancréas.
L’étude
Concrètement, les chercheurs recruteront des patients obèses et insulino-résistants candidats à une chirurgie bariatrique. Des prélèvements sanguins et musculaires seront réalisés avant et après l’intervention afin de comparer les différentes protéines sécrétées par le muscle.
