Rôle du microbiote intestinal dans le développement de la problématique alcoolique
Le microbiote intestinal est l’écosystème bactérien de l’intestin. Il peut être influencé par l’alimentation. La consommation d’alcool donne-t-elle lieu à des modifications du microbiote intestinal pouvant conduire à l’alcoolisme ? Ce projet a pour but de comprendre le rôle du microbiote intestinal dans le développement de la problématique alcoolique, afin de proposer à des patients alcoolo-dépendants d’améliorer le pronostic de leur affection par des modifications nutritionnelles.
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Le microbiote, future clé pour soigner l’alcoolisme ?

La problématique alcoolique touche 5 à 10% de la population. Elle est également la 3ème cause de mortalité évitable dans le monde. Les approches classiques attribuent le développement de cette pathologie à des modifications de l’équilibre des neurotransmetteurs dues à la consommation d’alcool, mais les approches pharmacologiques visant à rétablir un meilleur équilibre des neurotransmetteurs n’ont, jusqu’à présent, permis qu’une amélioration très partielle de la pathologie.
Notre groupe de recherche a testé, tant chez l’homme que l’animal, la possibilité qu’une consommation d’alcool donne lieu à des modifications du microbiote intestinal, lesquelles peuvent conduire à l’alcoolisme. Ceci ouvre des perspectives tout à fait neuves dans le développement du traitement de l’alcoolisme, puisque le microbiote intestinal peut être modifié, notamment par des approches nutritionnelles. Le but du projet de recherche est d’approfondir la compréhension du microbiote intestinal dans le développement de cette pathologie, afin de proposer des interventions nutritionnelles ciblées (augmentation de l’apport de fibres prébiotiques, connues pour modifier favorablement la composition du microbiote).
Les prébiotiques au cœur de l’expérience
50 patients alcoolo-dépendants seront inclus sur base volontaire dans cette étude réalisée au cours d’un sevrage d’alcool dans l’Unité médico-psychologique de Saint-Luc. Entre le 3ème et le 18ème jour, les patients recevront des doses croissantes d’inuline (fibre prébiotique) ou un placebo (maltodextrine), selon une procédure randomisée, en double aveugle.
Les études viseront à tester les effets de ces interventions nutritionnelles sur des paramètres biologiques, comportementaux et cérébraux de l’addiction, ainsi que sur le taux de rechute de la maladie après sevrage.
